Rentré scolaire

Rentré scolaire :
De la bonne volonté c’est bien, de bonnes idées c’est mieux…


De la bonne volonté le président Sarkozy n’en manque pas, il est présent partout, comme dernièrement pour la rentré scolaire à Blois. Sa « Lettre aux éducateurs » est aussi une bonne chose, il est bien que les enseignants connaissent la vision de l’éducation du président de la république, quelque soit ses positions.
Parmi les idées évoquées par Nicolas Sarkozy, certaines peuvent paraitre intéressantes mais restent floues, la fin du collège unique est une idée intéressantes mais par quoi sera-t-il remplacé ? Une éducation à deux vitesses, une éducation qui met à l’écart certain ? Il faudra qu’il développe un peu plus ses idées. Nous pouvons faire la même remarque sur la diminution des heures de cours, c’est une très bonne idée, mais quelles matières seront touchées par cette mesure ?
Seule idée clair que l’on ne peut qu’approuver, introduire plus de culture générale à l’école.

Oui Nicolas Sarkozy est dynamique et la restructuration de l’éducation qu’il souhaite est nécessaire, mais il y a pour nous des incohérences, renforcer et alourdir la politique d’apprentissage de 2 langues étrangères, toujours plus couteuses, alors que dans le même temps il souhaite diminuer le budget alors que l’éducation manque déjà de moyen… Alors moins d’effectif c’est ça la solution ? Pourquoi ne pas commencer par essayer l’esperanto ?

Autre point négatif, sa volonté à terme de supprimer la carte scolaire, la reformé oui, permettre d’avoir plus facilement des dérogations, mais l’abolir non ! Un simple exemple de ce qui ce passe déjà avec son assouplissement actuel, une jeune fille dont le lycée de secteur, à 10 minute de chez elle, le plus coté de la ville est obligé de la refuser car il a accepté trop de dérogation, il on des classes de 40 élèves et elle doit aller dans un lycée à plus de 50 minutes de chez elle… Imaginez l’avenir s’il n’y à plus aucune sectorisation…

Il y a beaucoup de travail à faire sur l’éducation, mais la précipitation et la rapidité n’est pas la bonne solution, prenons le temps de réfléchir et de travailler ensemble.

Naturellement cette analyse part du principe que le président est sincère dans ses propositions et que ce ne sont pas de simples facéties de circonstance. Car ne perdons pas vue qu'il applique la ligne du MEDEF (affaire de famille) qui est celle du protocole de l'OMC signé par la France il y a plus de dix ans. Le délai d'application est advenu et exige le démantèlement progressif du service public en général et de l'Education National en particulier. Un secteur qui pèse dans la balance des investisseurs professionnels une "sacrée" poignée de dollars, pardon d'Euros indexés !


Peut-on dans un tel contexte, savamment tenu en discrétion, faire confiance à celui qui change d'opinion au gré des conjectures et surtout d'une planification dont l'habillage révèlera sa "facture" quand il sera très tard. Cette panoplie qui botte le derrière à Mai 68 pour instaurer "l'ordre moral" d'une bourgeoisie en déshérence se sert des gesticulations d'un théâtre d'ombre. Les personnages qui s'y agitent se donnent l'illusion d'une volonté politique pour tenir en respect un public dont on sait désormais "travailler" l'intelligence au moyen de médias "appropriés".

C'est tout… pour le moment !



Jérémy Bizet et Christian Garino
Europe-Liberté