Les Verts dénoncent l’attitude provocatrice du gouvernement sur le dossier des régimes spéciaux.
Comme Ronald Reagan et Margareth Thatcher en leur temps, Nicolas Sarkoy s’emploie à refuser la négociation avec les syndicats de façon à engager un rapport de force avec les partenaires sociaux. La volonté gouvernementale est claire : s’appuyer sur la légitimité des urnes, sur un prétendu soutien de la population, pour affaiblir les syndicats.
En engageant l’épreuve de force face aux syndicats, le gouvernement veut les mettre à mal afin de mieux faire passer d’autres réformes qui s’annoncent autrement plus violentes pour la France, comme par exemple la réforme du marché du travail. Les régimes spéciaux ne concernent qu’un faible pourcentage de salariés. Les réformer ne permettra aucunement d’assurer le financement du système de retraite par répartition.
La réforme sur les retraites reste à faire. Elle doit être globale, c’est-à-dire tenir compte des salaires, des primes, du temps de formation, des évolutions de carrière, de l’âge de départ à la retraite et des conditions de travail (pénibilité du travail par exemple), autant de paramètres influençant le calcul de la retraite.
Le gouvernement dénonce les bénéficiaires des régimes de retraite spéciaux, alors même qu’il mène une politique économique très favorable aux vrais privilégiés : baisses d’impôts qui profitent à 10% des Français les plus riches, bouclier fiscal... Le déficit cumulé des régimes de retraite en 2007 s’élève à 5 milliards d’euros et le surcoût lié aux régimes spéciaux par rapport au régime général n’est que de 2 milliards d’euros. L’Etat vient d’en dépenser 15 en baisses d’impôts pour les plus riches.
Les Verts rappellent que les salariés couverts par les régimes spéciaux ne bénéficient pas de système de préretraite. La moyenne d’âge de leur départ est de 55 ans alors que pour les autre salariés, elle est de 57 ans. Soit seulement deux ans d’écart et non de 5 comme on le laisse à penser.