Nicolas Dupont-Aignan, né le 7 mars 1961 à Paris (XVe arrondissement), est un homme politique français, maire RPR puis UMP de Yerres (Essonne), député RPR puis UMP depuis 1997, et un des leaders du non au référendum de 2005 sur le Traité établissant une Constitution pour l'Europe. Il est candidat à l'élection présidentielle 2007.
À l'état civil, il est inscrit sous le nom de Nicolas Dupont, mais a ajouté, à titre d'usage, le nom de sa mère après celui de son père. Nicolas Dupont-Aignan est marié et père de famille.
Études
1982 : Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris
1984 : Licencié en droit
1985 : DESS de gestion de l'entreprise et marchés financiers à l'Université Paris-Dauphine
1989 : Diplômé de l'École nationale d'administration, promotion Liberté-Égalité-Fraternité.
Carrière civile
Administrateur civil
adjoint au chef de bureau des élections à la Direction générale de l'administration du ministère de l'Intérieur (1988-1989) ;
de 1990 à 1992 : chef de cabinet du préfet de la région Île-de-France (Olivier Philip), avec rang de sous-préfet ;
de 1992 à 1993 : directeur adjoint du cabinet du préfet de la région Île-de-France (Christian Sautter) ;
Cabinets ministériels
De 1993 à 1994 : chef de cabinet puis conseiller technique du ministre de l'Éducation nationale (François Bayrou) ;
de 1994 à 1995 : conseiller technique pour l'emploi, l'écologie urbaine et le bruit, au sein du cabinet du ministre de l'Environnement (Michel Barnier).
Mandats électifs
Conseiller municipal et maire :
25/06/1995 - 18/03/2001 : maire d'Yerres (Essonne) – Liste RPR) élue au premier tour, avec 51,85 % des suffrages, au détriment de la liste et du maire sortant socialistes et de trois autres listes ;
depuis le 18/03/2001 : maire d'Yerres (Essonne) (réélection au premier tour, avec 76 % des voix) ;
Député (Assemblée nationale) :
01/06/1997 - 18/06/2002 : député de l'Essonne (élu avec 50,09 % des voix au second tour, dans la 8e circonscription, seul homme politique de droite à battre un député socialiste sortant) ;
depuis le 09/06/2002 : député de l'Essonne (réélu au premier tour, avec 54 % des voix, face à 16 autres candidats).
Positionnement politique
Première campagne électorale : Nicolas Dupont-Aignan milite pour Jacques Chaban-Delmas au premier tour de l'élection présidentielle de 1974. En 1988, Nicolas Dupont-Aignan a participé, dans le cadre de ses fonctions de Sous-Préfet, à une des réunions du club Convaincre animés par Michel Rocard , pour présenter un plan de schéma directeur pour les transports en Ile de France.
Avant même l'échec d'Édouard Balladur à l'élection présidentielle de 1995, il entre au cabinet de Michel Barnier, ministre de l'Environnement en février1995. Toutefois, à la différence de son « patron », il choisit de ne soutenir aucun des deux candidats issus du RPR, imitant en cela la ligne de conduite adoptée par Michèle Alliot-Marie.
En février1997, il est désigné directeur des études au sein du RPR, par son président Alain Juppé (également Premier ministre).
En février 1998, le nouveau président du RPR, Philippe Séguin, dont il s'était rapproché dès avant la dissolution de l'Assemblée nationale l'année précédente, le nomme secrétaire aux fédérations.
Toutefois, en janvier1999, après s'être prononcé contre la ratification du traité d'Amsterdam, il est remplacé dans ses fonctions de secrétaire aux fédérations, et amorce un rapprochement avec le souverainisme, notamment avec Charles Pasqua.
Le 16 mars1999 (ou le 1er avril, selon les sources), il fonde le club Debout la République, au sein du RPR, et, pour les élections européennes du 13 juin1999, appelle à voter pour la liste « souverainiste » conduite par Charles Pasqua et Philippe de Villiers.
Il quitte alors le RPR, le 15 juin, pour devenir dans la foulée le secrétaire général adjoint du Rassemblement pour la France, nouvelle formation lancée par Charles Pasqua, y étant plus particulièrement chargé des fédérations.
Toutefois, avant la rupture entre Charles Pasqua et Philippe de Villiers il choisit de démissionner du RPF en mai2000.
S'ensuit une période de rapprochement avec Philippe Séguin (à cette époque candidat à la succession de Jean Tiberi, maire de Paris) puis, à l'automne 2001, une certaine proximité idéologique avec Jean-Pierre Chevènement, alors qualifié de « troisième homme » par certains médias français, dans la perspective de l'élection présidentielle de 2002. Il publie même, avec ce dernier, dans les colonnes du Figaro, le 24 octobre2001, une tribune libre, « La République est morte, vive la République ! ».
La victoire du président sortant, Jacques Chirac, face à Jean-Marie Le Pen, le 5 mai2002, le voit revenir dans l'orbite de la majorité présidentielle, puis être réélu député de l'Essonne dès le premier tour, le 9 juin.
Il adhère notamment à l'Union pour un mouvement populaire lors de sa création formelle, et se présente à la présidence, le 17 novembre2002, face à Alain Juppé, Rachid Kaci, Brigitte Freytag et Mourad Ghazli. Il obtient 14,91 % des suffrages des délégués.
Incarnant toujours un gaullisme à vocation souverainiste et sociale, il semble désormais déterminé à incarner durablement ce courant au sein du parti majoritaire au sein de la droite parlementaire française. En mai 2004, dans la perspective du futur référendum français sur la constitution européenne, il présente une motion intitulée « Pour une autre Europe » lors d'un conseil national de l'UMP, motion qui obtient près de 20 % des voix. Dans la foulée, il se prononce pour les listes animées par Philippe de Villiers pour les élections européennes du 13 juin2004.
Il se présente à nouveau à la présidence de l'UMP, le 28 novembre2004, face à Nicolas Sarkozy et Christine Boutin, n'obtenant cette fois que 9,7 % des suffrages.
Il appelle naturellement à voter non lors du référendum du 29 mai2005, après avoir lancé un « Comité pour le non à la constitution européenne ».
Avec Philippe de Villiers, il est l'un des tenants du NON de droite au référendum du 29 mai2005 sur le traité constitutionnel européen.
Le 14 octobre2005, NDA annonce sa candidature à l'élection présidentielle de 2007, dans un entretien publié le lendemain dans le Figaro. Dans un premier temps, il se réservait la possibilité de participer à des « primaires » si un système « crédible et honnête » de désignation du candidat de la majorité présidentielle était mis en place et si les candidats potentiels s'y ralliaient. Depuis, estimant qu'un tel système ne se met pas en place, il affirme qu'il sera candidat à la Présidentielle de 2007 et ne participera pas aux primaires de l'UMP, la Présidentielle n'[étant] pas l'affaire des partis mais la rencontre entre un candidat et le peuple.